Comment réaliser et utiliser les différents mortiers ?

Il ne peut y avoir de maçonneries sans mortier. Que ce soit pour construire, pour enduire ou pour réparer, le mortier est indispensable pour assembler les différents éléments. Ce mortier peut avoir différentes caractéristiques et différents usages. Il faut donc connaître parfaitement les secrets de sa réalisation pour être sûre d’utiliser le mortier adapté à chaque fois.

Les principaux types de mortiers

Le mortier de ciment

La résistance est le maître mot de ce mortier. C’est le mélange classique que vous trouverez souvent dans le commerce. On y retrouve le liant qui est le ciment, le sable et l’eau. Il a la réputation de sécher rapidement.

Le mortier de chaux

Fabriqué avec de la chaux hydraulique, il est moins résistant et moins étanche. Toutefois, il est plus souple, plus onctueux à l’application et présente le gros avantage de laisser respirer les murs.

Le mortier bâtard

Le compromis idéal entre les deux premiers types de mortiers est le mortier bâtard. Il résulte du mélange de sable et d’eau avec du ciment et de la chaux. La différence concerne le dosage de ces deux liants. Si l’on veut un mortier souple et flexible, on augmente le dosage de chaux. Par contre, si on veut un mortier résistant, on augmente le dosage de ciment.

Le mortier gras ou hydrofuge

Il s’agit d’un mortier contenant une quantité importante de liant augmentant ainsi son imperméabilité à l’eau.

Le mortier maigre

Peu courant, le mortier maigre est plus chargé en sable qu’en ciment ce qui le rend plus friable et plus perméable donc moins résistant aux chocs.

Le mortier réfractaire

À base de ciment fondu, le mortier réfractaire est capable de résister à des températures élevées de 900°C au moins.

La réalisation des mortiers

Pour faire du mortier, il faut commencer par les bases. Traditionnellement, le mortier de construction courant est un mélange de sable, de liant (ciment ou chaux) et d’eau. Des mortiers prêts à l’emploi sont disponibles dans le commerce. Mais il est également possible de les préparer soi-même à la maison.

Les granulats

Le mortier contient toujours des granulats « propres ». Autrement dit, le sable ne doit pas contenir de fines particules nocives. Pour obtenir un mortier de bonne qualité, il faut mélanger plusieurs types de sable (issus de rivières et de carrières) avec des calibres différents (rond ou angulaire).

L’eau

L’eau utilisée dans le mortier doit être propre et sans matières grasses. Elle hydrate le ciment pour le rendre plus malléable.

Les liants

Les maçons professionnels recommandent des ciments spéciaux pour le mortier (le ciment blanc ou le ciment gris). Mais il est également possible de remplacer ce liant par de la chaux hydraulique naturelle ou du plâtre.

Les additifs

Parfois, il est possible d’y ajouter des additifs pour ralentir ou accélérer par exemple, son temps de séchage ou encore augmenter la résistance de l’ouvrage face aux intempéries et ainsi, l’adapter à chaque utilisation. L’adjuvant retardateur de prise, par exemple, est très utile sur les chantiers pendant les canicules ou lorsqu’on doit travailler le mortier plus longtemps pour réaliser des travaux décoratifs.

Les usages du mortier

L’assemblage des éléments de construction

En maçonnerie, le mortier d’assemblage est aussi appelé mortier de montage ou mortier-ciment. On l’utilise systématiquement pour le montage de murs en pierre, en briques ou en parpaings. En solidarisant les éléments entre eux, le mortier assure la stabilité et la résistance de l’ouvrage. Il est donc recommandé pour les fondations et les gros œuvres également.

Le ragréage

Pour enduire un mur, il faut utiliser un mortier plus souple donc un mortier de chaux. Il est toutefois possible d’opter pour un mortier bâtard plus riche en chaux. La chaux blanche ou grise est le liant idéal pour faire les joints ou l’enduit des ouvrages en pierres anciens. Pour la maçonnerie de construction et de rénovation ou l’enduit de façade, choisissez le mortier bâtard.

Le scellage de carrelage

Le mortier-colle est vendu prêt à l’emploi dans le commerce. Il sert à coller un revêtement (carrelage, plaquettes de parements, dalles) contre un mur ou sur le sol. Il est classé selon ses performances c’est-à-dire selon ses capacités adhésives. Le mortier-colle C1 est fait pour la pose d’un revêtement en intérieur seulement. Le mortier colle C2 est dédié à la pose de revêtement à la fois à l’intérieur et à l’extérieur.

La fabrication de béton

Le mortier bâtard est le matériau parfait pour cet usage, car il est ajustable à souhait. Selon les formules, le temps de séchage et la résistance mécanique du béton peuvent être plus ou moins importants.

La chape

Le mortier est aussi le matériau principal pour faire une chape. Avec ou sans treillis, la chape est destinée à réaliser les travaux de second œuvre : dallage ou plancher en béton, … . Elle n’est donc pas structurelle et assure la finition (mise à niveau, régularité de surface). Elle peut rester brute ou accueillir un revêtement de sol (carrelage, parquet flottant, résine, ….).

La conception d’ouvrages étanches

Le mortier gras ou hydrofuge est un mortier d’imperméabilisation. Comme il est très résistant à l’eau, il permet de réaliser des chapes, de boucher des fissures, d’enduire un mur dans des pièces humides telles que la salle de bain ou la cuisine. On le retrouve également dans la conception d’ouvrages étanches comme les piscines, les bassins ou les cuves.

La construction de cheminée ou barbecue ou four traditionnel

Le mortier réfractaire est le matériau qu’il vous faut pour être sûr que votre nouvel ouvrage résiste à de très hautes températures. Vous pouvez l’utiliser pour le montage, mais aussi les joints. Le mortier réfractaire exposé à la chaleur et aux flammes ne va pas fondre ni éclater comme le ferait un mortier classique.

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